⚠️ “ Sans attente ” : Une arnaque douce

Aujourd’hui, dans les relations, il y a une phrase qui revient comme un vieux réflexe : « J’ai pas d’attente. »

C’est devenu le passeport social pour approcher quelqu’un sans avoir l’air intense, sans avoir l’air intéressé, sans avoir l’air fragile. C’est poli, c’est doux, ça rassure.

Mais dans les faits, presque toujours, c’est de la bullshit. Un être humain ne contacte jamais quelqu’un pour rien.

Il y a toujours un besoin en arrière : un besoin de parler, d’être vu, d’être aimé, d’être rassuré, d’être touché, d’être connecté, d’être désiré, d’avoir un câlin, d’avoir de la présence, d’avoir du sexe, d’être écouté, d’avoir une porte ouverte vers quelque chose, d’avoir une stabilité, d’avoir de la profondeur, d’avoir un regard vrai, d’avoir un espace où se déposer.

Et il y a aussi des besoins plus nobles encore : Besoin de sécurité, de vérité, d’ancrage, de lien profond, d’amour, de transparence, de paix.

C’est pas d’avoir un besoin qui crée le malaise, c’est de cacher ce besoin derrière une petite phrase déconnectée du réel. Et ça, ça crée une dissonance. Parce que quand l’intention n’est pas assumée, ça sonne croche. Ça goûte l’arnaque émotionnelle.

Même si la personne est gentille.
Même si elle veut bien faire.
Même si elle sait même pas elle-même ce qu’elle est en train de cacher.


⚠️ Pourquoi le “sans attente” sonne faux

Dire “j’ai pas d’attente”, c’est souvent une stratégie pour ne pas avoir l’air vulnérable.

Pour ne pas avoir l’air de quelqu’un qui a besoin de quelque chose.
Pour ne pas faire peur.
Pour ne pas paraître faible.
Pour ne pas paraître intéressé.
Pour protéger l’ego.

Mais le corps, lui, il ment pas. L’énergie ment pas. Le ressenti ment pas, on le sent quand il y a un besoin caché.

On sent la tension. On sent le petit croche. On sent qu’il y a “quelque chose en arrière”. Et c’est là que ça clashe, parce que le problème ce n’est pas l’émotion, c’est la non-vérité.

⚠️ Les dégâts réels quand on cache les intentions

C’est pas juste philosophique. Y’a du concret, du vécu. du lourd...

Combien de femmes se sont fait blesser, flouer, manipuler ou même agresser par quelqu’un qui s’est approché avec un “sans attente, inquiète-toi pas”?

Combien d’hommes se sont fait vider de leurs années de travail, de leurs économies, de leur maison, après avoir laissé entrer quelqu’un qui se disait doux, neutre, sans intention, mais qui roulait une autre game en dessous?

Les trahisons commencent rarement avec un aveu clair. Elles commencent souvent avec un mensonge déguisé en douceur.

Avec l’argent, c’est le même mensonge, juste un autre costume.

Combien de vendeurs arrivent avec : « Je te contacte juste pour jaser, j’ai pas d’attente… » alors qu’ils sont serrés d’argent, qu’ils veulent vendre, qu’ils veulent closer un deal, qu’ils veulent sauver leur mois?

C’est pas mal d’avoir besoin d’argent.
C’est pas mal d’avoir besoin de clients.
C’est pas mal de vouloir vendre.

Le problème, encore une fois, c’est le mensonge, le faux contact, la fausse légèreté… Celui et celle qui se déguise en ami(e) neutre alors que son besoin est brûlant en dedans… Ça, c’est la bullshit autour de la demande.

⚠️ Les besoins devraient jamais être une honte

Nommer un besoin, c’est la base d’une relation saine.

T’as besoin d’être aimé? C’est beau.
T’as besoin d’être touché? C’est humain.
T’as besoin de parler? C’est correct.
T’as envie de sexe? Dis-le respectueusement.
T’as besoin d’argent? Assume-le.
T’as besoin de profondeur? Dis-le.
T’as besoin d’un regard vrai? Demande-le.
T’as besoin d’être rassuré? C’est normal.
T’as envie d’un lien? C’est noble.

C’est pas la nature du besoin qui fait mal, mais la manière tordue de le cacher.

⚠️ La vérité, c’est la douceur la plus puissante

La vérité, ça veut pas dire être brusque, ca veut dire être aligné. Quand quelqu’un dit clairement son intention, tout se dégage :

l’autre peut dire oui
l’autre peut dire non
l’autre peut rester libre
il n’y a plus de piège
il n’y a plus de malaise
il n’y a plus de surprise désagréable
il n’y a plus de game psychologique
il n’y a plus de croche dans l’énergie

La vérité, c’est ce qui rend une relation respirable.

C’est ce qui donne de la sécurité.
C’est ce qui fait que le lien peut être profond sans devenir collant.
C’est ce qui fait que l’espace reste propre.

Parce qu’au fond, l’authenticité, c’est pas être parfait, c’est juste être vrai.

🔥 Maintenant, l’époque qu’on vit

Ce texte-là s’arrête pas juste aux relations. Ce qu’on vit aujourd’hui est plus grand que ça. On est dans une époque où la vérité fait peur.

Les gens sont tellement brisés, déstabilisés, épuisés, isolés, qu’ils ont peur d’être vus pour vrai. Ils ont peur de dire leurs besoins parce qu’ils sont convaincus que ça va les rendre vulnérables, rejetables, ridicules, ou “trop”.

Alors ils emballent tout.
Ils mettent du papier bulle autour de chaque phrase.
Ils mettent du vernis sur chaque geste.
Ils cachent leurs intentions pour pas déranger.
On vit dans un monde où les humains ont peur d’être humains.

🔥 La solitude est devenue extrême

On est entouré, mais on est seul.
On communique, mais on se rencontre plus.
On se montre, mais on se révèle plus.
On “like”, mais on ne voit plus personne pour vrai.

Le “sans attente”, c’est souvent le cri silencieux d’un humain qui manque d’amour mais qui n’ose pas le dire. D’un être qui espère être choisi mais qui n’ose pas faire le premier pas honnêtement. D’un cœur qui brûle mais qui se cache sous un petit sourire poli.

On vit une époque de vide intérieur qui fait mal, et personne ne veut en parler.

🔥 Une crise de maturité relationnelle

On a tous les outils, toute l’information, toutes les théories… Mais on n’a jamais été aussi maladroits dans le simple fait de se rencontrer. On parle de trauma, de boundaries, d’attachement, de conscience…

mais on sait même plus dire :

« Je suis seul. »
« J’ai besoin d’amour. »
« J’ai envie de toi. »
« J’ai besoin d’aide. »
« Je veux parler. »
« J’ai peur. »

On vit une époque où les gens veulent tout… sans vouloir s’exposer.

Ça, c’est le problème.

⚡ La vérité comme acte révolutionnaire

En 2025, être vrai, c’est révolutionnaire.

Dire ses besoins, c’est révolutionnaire.
Dire son intention, c’est révolutionnaire.
Dire ce qu’on veut, c’est révolutionnaire.
Dire ce qu’on ne veut pas, c’est révolutionnaire.

Parce que la norme moderne, c’est la dissimulation douce.

Le flou.
Le “smooth”.
Le politiquement correct émotionnel.
La vérité coupe à travers ce brouillard.

Elle ramène l’humain.
Elle ramène l’âme.
Elle ramène l’honneur.


⚡ Rencontrer quelqu’un pour vrai, c’est arrêter de jouer à cache-cache avec ses besoins

Une relation devient réelle quand deux personnes arrêtent de se cacher.

Quand les intentions deviennent simples.
Quand les besoins deviennent assumés.
Quand le cœur n’a plus besoin de jouer la game du “je veux rien”.
Que ce soit pour un moment, une amitié, une connexion, une aventure ou une histoire longue…

La valeur d’un lien ne se mesure pas à sa durée, mais à la vérité qui circule dedans. Et ça, dans l’époque qu’on vit, c’est plus qu’une maturité :

C’est une guérison.
C’est une médecine.
C’est un retour à l’humain.

. . .

Est-ce qu’on est prêts, collectivement, à arrêter le flou… et revenir à des relations vraies?

Qu’est-ce que tu n’oses plus dire… et qui, pourtant, cherche à être vrai à travers toi?

Robin

🌿 www.lerefugedelours.ca